RSS

Témoignages pugnaces

12 Sep

Le décès du ministre Claude Béchard a amené, une fois de plus, son florilège de discours sur la mort en général, la sienne en particulier.

***

« Notre 11 septembre » : Si les États-Unis ont eu leur « 11 septembre », on peut dire que le Kamouraska-Témiscouata aura eu son « 7 septembre ».

On peut le dire, mais peut-être pas à tous ceux dont les proches ont péri sous le World Trade Center.

D’abord, je veux être clair. Je n’ai jamais voté pour le PLQ et je n’ai jamais aimé Claude Béchard comme homme politique, pour plusieurs raisons.

Traduction : « Nous, au PQ, on est quand même capable de compassion. Votez pour nous. »

Je me joins donc à la vague de sympathie qu’a créée cette disparition pour se rappeler qu’il faut aimer la vie et en apprécier chaque moment comme Claude Béchard savait si bien le faire, car un jour la mort nous ravit et nous emmène vers d’autres horizons.

Apprécier tous les instants de la vie : « You’re like Santa Claus… on prozac… in Disneyland… getting laid », comme dirait Phoebe (Friends).

Son départ me rappelle l’urgence de vivre sa vie et ceci immédiatement,

prend-elle le temps d’écrire.

C’est vraiment trop bête, les meilleurs nous quittent souvent les premiers

Qui tient cette fameuse liste où est comptabilisée la mort des meilleurs et des moins meilleurs? J’aimerais bien la consulter.

On oublie souvent qu’il y a des hommes et des femmes derrière les images mediatiques [sic].

On n’oubliera plus, hein?

Il faisait la sale job de pollueur de Charest (Orforf [sic] et Rabaska). Que Dieu lui pardonne.

Car Dieu est péquiste, c’est bien connu.

***

Comme quoi Gaétan Soucy a peut-être raison lorsqu’il écrit que « par sa mort, il [Coco, l’ami] est devenu aussi inconnaissable que Dieu » (L’angoisse du héron, 67).

L’idée n’était pas ici de se moquer des doléances, mais d’en souligner la maladresse, l’imprécision, le cliché, voire l’impertinence… Difficile de ne pas laisser la douleur ou l’incompréhension dire des énormités. D’exprimer notre émotion face à ce mystère qu’est la mort. D’écrire l’ami qui nous quitte.

« On ne connaît que par présence, et tout être se referme sur sa tombe » (idem).

C’est peut-être aussi bien ainsi, cette difficulté à dire le deuil, signe de notre humanité devant une réalité à laquelle on ne s’habituera pas. Pour ma part, je choisis la fiction.

 
Poster un commentaire

Publié par le 12 septembre, 2010 dans actualité, édito

 

Étiquettes : , , , , , , ,

Laisser un commentaire